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Bain de foule aux Cayes pour Yanick Lahens

Les samedi 24 et dimanche 25 janvier 2015 s’est déroulée aux Cayes la 40e édition de Livres en liberté. L’invitée d’honneur, Yanick Lahens, Prix Femina 2014, a été chaleureusement reçue par les jeunes de la cité d’Antoine Simon ce samedi 24 janvier au collège Frère Odile Joseph.

(c) Wébert Charles
(c) Wébert Charles

La ville des Cayes attendait ce jour depuis plus de deux mois. Clément Benoit II, opérateur culturel et principal instigateur de la foire, avait tout préparé à l’avance. Ruban, t-shirt, bouquet de fleurs… et les jeunes sur place, impatients de voir à quoi ressemble un prix Femina, se sont rassemblés à l’entrée du collège Frère Odile Joseph. Pour beaucoup d’entre eux, venus de Limbé et d’autres villes avoisinantes, c’est la première fois qu’ils verront d’aussi près cette figure imposante de la littérature francophone contemporaine.

17h, Yanick Lahens, escortée par un groupe de jeunes, traverse une haie d’honneur, sous une pluie d’applaudissements. T-shirt jaune, l’air calme, bouquet de fleurs dans la main gauche et ciseaux dans la main droite, l’auteur de « Bain de lune » coupe le ruban, sourire aux lèvres, prend son bain de foule. Les milliers de fleurs de papier planent au-desus de la foule. Un ensemble d’écrivains et de personnalités, parmi lesquels Gary Victor, Évains Wêche, Marie-Laurence Jocelyn Lassègue, viennent acceuillir la romancière qui va s’installer sur son stand avant d’aller animer une causerie à l’auditorium du collège. Yanick Lahens avoue être très émue devant cette foule de jeunes. « C’est très touchant et je trouve l’école très vivante », affirme l’auteur de Guillaume et Nathalie.

La littérature comme passion

À l’auditorium du collège, l’après-midi se poursuit. Yanick Lahens, en présence de l’ancienne ministre de la Culture, Marie Laurence Jocelyn Lassègue, du directeur de la compagnie Barbancourt, William Éliacin, et d’une centaine de jeunes, prononce une petite conférence improvisée. Conférence qu’elle ne qualifie pas comme telle, d’entrée de jeu. « La bonne nouvelle d’aujourd’hui, c’est qu’il n’y aura pas de conférence », lance Yanick Lahens dans la salle qui lui répond par un jet de rires.

La romancière a parlé de sa passion pour l’écriture et invité les jeunes à se vouer à leur passion. Car sans cela, elle n’aurait pas eu ce prix: son roman, Bain de lune, était pour elle une véritable épreuve, puisqu’elle l’avait abandonné, jugeant le projet trop ambitieux, pour écrire ce roman d’amour, qui a eu lui aussi un succès monstre, Guillaume et Nathalie. « C’était pour me guérir de l’abandon de Bain de lune que j’ai écrit Guillaume et Nathalie », renchérit Yanick.

Évains Wêche, lauréat du prix Deschamps en 2013 avec son recueil de nouvelles Le Trou du Voyeur, également de la partie, a parlé plutôt de rêve, puisque pour ses parents il n’était pas question qu’il devienne écrivain. Voilà pourquoi, a-t-il fait des études de médecine. Mais il n’a jamais abandonné le rêve de devenir écrivain, confie-t-il. Et c’est ce que le prix Deschamps est venu récompenser.

La soirée a été riche et l’assistance a suivi avec attention jusqu’à ce que l’éditeur Dieulermesson Petit Frère, qui jouait le rôle de modérateur, mette fin à ces quelques bonnes minutes de moisson, d’espoir et d’admiration.

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cwebbn

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