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[Hors-série] Sommes-nous des marionnettes de l'Histoire ?

Les derniers attentats terroristes survenus en France en 2015, confirment que les Français vont devoir regarder l’avenir avec des yeux différents. C’est l’ancien président Nicolas Sarkozy qui le dit lui-même au lendemain des derniers attentats survenus le vendredi 13 novembre. « Rien ne doit plus être comme avant », a déclaré l’ancien chef de l’État.

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Crédit : dinardtourisme.com

Les événements historiques ont longtemps façonné le comportement des peuples. Les Français sont en train de faire aujourd’hui un revirement politique, si l’on suit les commentaires sur les réseaux sociaux et la côte de popularité de la présidente du parti Front National, Marine Le Pen. Face à l’extrémisme islamiste, une proportion, hélas, grandissante de Français se radicalise.

Si l’on regarde de près l’Histoire, on se rendra compte que les partis politiques qui prennent généralement le pouvoir bénéficient beaucoup plus des conditions historiques, politiques, que de la mise en place d’une stratégie politique de conquête du pouvoir. Le peuple choisi en fonction de ses besoins et de ses émotions courantes. C’est ce que craint la gauche, aujourd’hui, face à l’augmentation de la popularité du parti d’extrême droite, le Front National. Mais qu’y a-t-il à craindre effectivement ?

Marine Le Pen, est l’un des rares chefs de parti qui, si on l’invite 33 fois à une émission, tiendra le même discours 33 fois. Ses idées sont claires dans sa tête : anti-Europe, anti-immigration, nationalisme poussé à l’extrême, anti-mariage pour tous… C’est une femme cohérente. Mais, la gauche n’a pas peur de la cohérence de Marine Le Pen, mais de son « souverainisme » pour reprendre le mot du Président de la République française, François Hollande.

Si le FN accède en 2017 au pouvoir, la première chose qui en découlerait serait peut-être la sortie de la France de l’Euro et de l’Union européenne. C’est-là que cela devient grave. En effet, si l’Europe est aujourd’hui un échec monétaire, c’est un bon exemple de réussite politique. L’Union européenne n’avait pas au fond, une vocation monétaire. C’était de préférence une alliance, née après la deuxième Guerre mondiale, pour le maintien de la paix sur le continent. « Faire l’Europe pour ne plus faire la guerre », tel a été le leitmotiv des États fondateurs de l’Union Européenne. Ainsi, la France et l’Allemagne s’allient, laissant derrière elles une longue Histoire faite de guerres sanglantes. Quitter l’Europe pour combattre seul l’État islamique, c’est remettre en cause cette alliance. C’est pousser les autres pays de l’Union Européenne à se désolidariser des événements que connaît la France et qu’elle continuera à connaître. Choisir la guerre contre tous au lieu de consolider ses amitiés, c’est accepter d’être des marionnettes de l’Histoire ; c’est choisir son camp, la peur aux tripes, en fonction des faits historiques.

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cwebbn

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