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Littérature - Wébert Charles lit Faubert Bolivar

Faubert Bolivar
Faubert Bolivar

La poésie se souviendra sans doute toujours de 2015, l’année de publication chez les éditions Seuil, dans la collection Points, de l’Anthologie de la poésie haïtienne contemporaine sous la direction de James Noël. Pour vous faire découvrir ce livre-événement qui regroupe 73 poètes haïtiens vivants, nous initions la rubrique « Poème audio » sur ce blog. Pour démarrer la série, nous proposons la lecture d’un poème de Faubert Bolivar.

 

Voix : Wébert Charles
Poème : Faubert Bolivar
Musique : L’ombre et la lumière, Grand Corps malade, Calogero [Visionner la vidéo officielle]

 

 

Quand je grandissais, il était interdit aux enfants de jouer avec leurs ombres. L’ombre porte malheur, disait-on. Pourtant, ou pour cette raison, j’étais fasciné par mon ombre, le mot et la chose. Comme tous les enfants, je suppose. Je la contemplais. De tout cela, j’ai retenu que l’ombre n’est pas l’homme. Elle change suivant la lumière qui la reflète. J’ai appris aussi à ne jamais faire de l’ombre aux autres. Je préfère m’occuper de la mienne [propre]. Quel sorcier devrait-on être pour projeter à la fois son ombre et celle d’un autre ! – Faubert Bolivar, Anthologie de la poésie haïtienne contemporaine.

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Auteur·e

cwebbn

Commentaires

Chérubin JEROME
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Merci de me faire découvrir ce poème de Faubert Bolivar!
En le lisant, j'ai vite pensé à ''L'allégorie de la caverne'' de Platon.